La quasi totalité des enquêtes réalisées ces 40 dernières années sur le logement souhaité par les français montrent leur goût pour l’accession à la propriété, l’habitat individuel et leur envie de « vivre à la campagne »…. Désir à rebours de ce que prônent les politiques publiques au nom du développement durable et de la double nécessité de limiter l’urbanisation des terres agricoles et les déplacements pendulaires automobiles émetteurs de gaz à effet de serre. Celles-ci cherchent plutôt à promouvoir le retour à la ville « dense » ou « intense » et d’autres types d’habitat. Quant à l’accession à la propriété, elle semble moins adaptée aux impératifs de plus grandes mobilité requise par le travail et l’emploi, ainsi qu’à la précarisation des revenus et statuts de nombre de ménages….
Alors que faire ? Est-il possible de réduire les écarts entre la position « de raison » de l’action publique et les souhaits ou projets des français ? Et si l’habitat pavillonnaire et la périurbanisation n’étaient pas si incompatibles avec le développement durable qu’on ne le dit ?


C’est à cette réflexion qu’invite Marie-Christine Jaillet, directrice de recherche au CNRS (LISST, Université Toulouse 2) et présidente du CODEV Toulouse Métropole